Sommelière certifiée en thé japonais et ancienne élève de l’école de cérémonie du thé urasenke, j’ai rencontré et étudié le thé durant mes six années de vie au Japon. J’ai eu la chance d’apprendre au contact direct des agriculteurs, grossistes et maisons de thé, notamment par le biais de mon travail dans une boutique de thé à Shizuoka et en passant mon diplôme auprès de la Nihoncha Instructor Association.

Le thé japonais a changé ma vie et ma permis de m’intégrer, de rencontrer, de partager mais aussi de me trouver. C’est toute une philosophie qui est pour moi essentielle au monde d’aujourd’hui et c’est pour cela que j’ai toujours souhaité que la beauté du thé japonais souffle au delà des frontières du Japon, dans le monde entier.

Le thé synonyme de partage

 

La personne que j’admire le plus dans le monde du thé est Sen Genshitsu, 15ème maître de thé de l’école Urasenke (cérémonie du thé) au Japon. Sen Genshitsu a vécu la guerre avec les États-Unis. Il a perdu nombreux de ses amis durant cette période, tous tués par des soldats Américains. Pourtant, après la guerre, il a décidé de mettre de côté sa colère et sa tristesse et de partir aux États-Unis avec ses ustensiles de thé. Il est allé à la rencontre de nombreux Américains et il a servi le thé avec respect et bienveillance, persuadé que le thé était une arme puissante pour la paix. Il a d’ailleurs écrit un livre magnifique à ce sujet : 茶の心世界へ 平和への祈り (« Transmettre le coeur du thé au monde – Une prière pour la paix », mais il n’existe malheureusement aucune traduction en anglais ou en français).

A mon humble niveau, je veux aussi contribuer à diffuser cette paix en répandant la culture du thé japonais en Europe.

Via chanokazé, littéralement « vent de thé »,  j’aspire à continuer à partager sur le thé japonais en animant des ateliers et des conférences et en vous proposant une sélection de thés qui ont chacun une histoire. La sélection est petite et il n’y aura pas de gros stocks, mais chacun des thés est minutieusement choisi en contact direct avec les producteurs ou maisons de thé au Japon.

Elodie

Matcha en haut du Mont Fuji
A ma gauche, le maitre de thé qui m'a appris la cérémonie du thé et tant d'autres choses encore
Champs de thé au Japon